Sur le banc des accusés du SFP, on retrouve souvent quelques habitués : La faiblesse du quadriceps, un angle Q trop prononcé, le surpoids... Mais qu'en est-il vraiment ?
Neal fait le point dans cette revue de littérature avec méta-analyse regroupant 18 études et impliquant 4818 participants. Des preuves modérées à fortes indiquent que de nombreux éléments fréquemment cités ne constitueraient pas un facteur de risque :
- Taille
- Poids
- IMC
- Angle Q
- Une faiblesse des muscles de la hanche
Seuls deux éléments pourraient être des indicateurs potentiels d'un futur syndrome rotulien :
- Une faiblesse du quadriceps (chez une population militaire)
- Une force élevée des abducteurs de hanche (chez une population d'adolescents)
Le dernier item vous semble curieux ? N'y voyez pas une raison pour cesser de renforcer les hanches de vos patients. Cela concerne uniquement une population d'adolescents sportifs. Chez ces sujets, une force élevée des abducteurs pourrait être le résultat d'une activité physique exigeante, d'un travail excentrique des abducteurs qui contre-balancerait des contraintes répétées d'adduction de hanche. La force des abducteurs ne serait alors qu'un marqueur des contraintes aboutissant à un SFP, pas sa cause.
L'influence du contrôle moteur (le fameux "valgus dynamique") a également été évalué et ne semble pas être à risque. Cette conclusion ne repose cependant que sur deux études dont l'hétérogénéité n'a pas permis leur intégration sous forme de méta-analyse.