Vieillissement de la population, société sédentarisée... d'ici 2040, on estime que 25% de la population adulte aux US souffrira d'arthrose (sous entendu symptomatique). La littérature scientifique sur le sujet ne manque pas, et pourtant il semble persister un fossé entre elle et les moyens réellement mis en œuvre sur le terrain.
Leech nous propose une revue narrative pour faire le point sur les éléments clé à mettre en œuvre selon les recommandations existantes.
En bref :
- L'activité physique : Il s'agit de la recommandation clé dans la prévention de l'arthrose. Malheureusement, les moyens fournis par les systèmes de santé actuels parviennent difficilement à encourager la population à entretenir une dose d'activité physique minimum de 150 minutes / semaine comme recommandé. Une revue Cochrane met en évidence l'intérêt des exercices dans la gonarthrose par exemple (amélioration de la douleur, de la fonction et de la qualité de vie)
- La perte de poids : Indépendamment de la méthode et combinée à l'activité physique, elle prévient l'apparition des symptômes et les diminue même en cas d'atteinte sévère.
- L'éducation : La lutte contre les préjugés est longue et laborieuse. Par exemple, l'activité physique (notamment en cause : la course à pied) n'augmente ni les risques d'apparition d'arthrose, ni les douleurs déjà présentes.
- La prévention de l'obésité et des lésions articulaires, les deux principaux facteurs d'apparition de l'arthrose, semble insuffisante.
- Des traitements peu éprouvés : arthroscopies de genou ou de hanche, opiacés... Des traitements à faible effet ou au ratio bénéfice/coût trop élevé ont encore une certaine popularité dans le corps médical.
- Un recours inadapté aux imageries : Mauvaise corrélation entre symptômes et anomalies visibles, utilisation récurrente et peu d'influence des résultats sur la suite de la prise en charge.
Bref, il y a encore du boulot !