Et si nous nous focalisions un peu moins sur l’aspect biomécanique des syndromes femoro-patellaires (SFP) ?
Quand on parle du modèle biopsychosocial, on pense spontanément aux douleurs chroniques liées à des rachialgies, voir à des pathologies plus graves. Les SFP n’ont pourtant aucune raison d’échapper à ce concept, puisqu’on y retrouve :
- L’absence d’une origine traumatique qui en ferait un syndrome purement nociceptif
- Des hypothèses biomécaniques insuffisantes (latéralisation de la patella inconstante selon les patients par exemple)
- Une proportion importante de patients sans améliorations lors de prise en charge purement « physique »
- De possibles corrélations avec anxiété, dépression, catastrophisation et kinésiophobie
Il peut donc s’avérer judicieux de peser pour chaque patient l’impact d’un contexte psy et/ou social pour ne pas passer à côté de sa prise en charge... Un exercice encore difficile à mettre en pratique après des années d’enseignement essentiellement « biomecanique ».